Le privé devrait être mis à contribution, plaide une experte

Un peu partout au Québec, les cliniques de dépistage ont été prises d’assaut dans les derniers jours, avec des files d’attente de plusieurs heures. Bon nombre de personnes ont été refusées à leur arrivée, la capacité maximale ayant déjà été atteinte pour la journée. Selon Marie-Pascale Pomey, experte en politiques publiques à l’École de santé publique de l’Université de Montréal, il vaudrait peut-être la peine d’envisager à l’avenir une plus grande collaboration du privé. « Dans certains laboratoires privés, il y a encore beaucoup de place et d’espace, mais il faut que les gens paient, fait-elle valoir. Il devrait y avoir des corridors de service ouverts au privé qui sont pris en charge par le public, ou du moins on devrait penser à une collaboration beaucoup plus étroite. » Si l’épidémiologiste Nimâ Machouf abonde dans ce sens, elle soutient, tout comme Mme Pomey, qu’il n’y a pas de « solution miracle » aux files d’attente devant les centres de dépistage. « On n’a plus de ressources, et ces ressources sont à bout de souffle, dit Mme Machouf. Il faut collectivement qu’on réduise le contact, et le reste, c’est le temps qui le fera. » À certains endroits, des tests rapides sont distribués dans les files d’attente pour le dépistage, note-t-elle. « C’est une très bonne idée », remarque Mme Machouf, qui est aussi membre du collectif COVID-Stop, regroupant des médecins et des scientifiques.

Ce contenu a été mis à jour le 13 janvier 2022 à 15 h 36 min.